Publications Le risque opératoire est-il majoré chez les méd
Une idée répandue est que les suites opératoires d’un malade, lorsqu’il est médecin ou lorsqu’il s’agit d’un proche d’un médecin, sont moins simples que celles des autres opérés [1-3]. Cette idée peut influencer un médecin malade à craindre une majoration de son risque opératoire [2]. Cette crainte pourrait induire des effets pervers notamment des modifications du comportement du soignant et/ou du soigné [3-7] qui pour- raient finalement conduire à une réelle altération des résultats thérapeutiques [3, 4, 8]. La relation soigné/soignant, particulière lorsque le patient est un médecin, peut-elle vraiment aboutir à un effet délétère ? Le médecin malade, à travers des exigences particulières, et le soignant ne visent-ils pas une qualité très (trop ?) au-dessus de la moyenne des résultats [6, 7] ?
Aucune étude sur le risque opératoi- re ou les suites opératoires chez les médecins ou leurs proches n’a été, à notre connaissance, publiée à ce jour.
Le but de notre travail était, à l’aide d’une cohorte de plus de onze mille patients, colligés prospectivement dans une base de données informatique ini- tiée et utilisée comme outil d’auto éva- luation [9] de savoir si la morbidité et la mortalité postopératoires étaient majo- rées chez les médecins ou leurs proches