Publications Hernies de l’aine : l’échographie, un examen inuti
De tout temps, la hernie de l’aine a fait couler beaucoup d’encre en raison de sa fréquence, de sa tendance à la récidive et de l’incapacité temporaire aux activités physiques générée par son traitement. La France a toujours été à l’avant-garde de l’étude de l’anatomie de l’aine ainsi que des nou- veaux concepts chirurgicaux. Un groupe de praticiens a créé le Club Hernie, qui compte une soixantaine de chirurgiens, universitaires ou non, publics ou privés, ayant tous un très haut niveau d’activité dans la chirurgie pariétale. Les inclusions ont commencé fin 2011, et deux ans plus tard, c’est plus de 6 000 her- nies de l’aine et 2 000 hernies ventrales et éventrations qui ont été enregistrées. Au cours de l’une des premières réunions, le thème de l’échographie préopératoire dans les hernies a été abordé, suscitant un tollé général. En effet, de l’avis de tous, cet examen n’apporte aucun renseignement utile, que ce soit sur le plan diagnostique ou dans le cadre d’une évaluation préopératoire. Dans certaines situations, l’échographie peut même s’avérer nuisible. Enfin, et bien évidemment, le recours à cette exploration induit une dépense inutile.